SOIRÉE LITTÉRAIRE DU 9 OCTOBRE 2015
Numéro d'écrou 362573
Arno bertina
Photos Anissa Michalon
Editions Le Bec enl'Air
Présentation de l'éditeur
Idriss, un sans-papiers malien, raconte la naissance de son amitié avec Ahmed. Clandestins et dans l’impossibilité de retourner chez eux, ils sont tous deux enfermés dehors ; leurs promenades dominicales, entre Montreuil, Créteil, et Boissy-Saint-Léger, rendent leur solitude plus palpable encore. Les émotions qu’ils taisent tournent en boucle jusqu’à ce qu’Ahmed déraille et soit incarcéré.
C’est à l’occasion du travail qu’elle a mené sur la communauté malienne de Montreuil, que la photographe Anissa Michalon a fait la connaissance d’Idriss, un jeune homme arrivé en France à l’âge de vingt ans. Écrivant un court roman à partir de ces images, Arno Bertina a voulu souligner ce qui, dans cette vie, renvoie aux pressions qui s’exercent sur tous les sans-papiers et, peut-être, sur bon nombre d’immigrés d’Afrique.
Revue de presse :
De son travail auprès de la communauté malienne Soninké (à Montreuil comme au Mali), Anissa Michalon a sélectionné une vingtaine d'images en s'attachant particulièrement à la figure d'Idriss, à partir desquelles Arno Bertina a construit son récit. C'est ainsi d'une manière presque tangente, et en tout cas pas redondante, que les deux démarches se rencontrent. Mais il ne s'agit pas de mettre les images en mots (et moins encore du contraire), comme le veut le principe de la collection qui: « croise littérature et photographie contemporaines en partant du constat que le texte est image comme l'image est texte. Ce qui compte ici, c'est le rapport entre ces deux écritures, le point de tension que la mise en page va révéler. L'objectif de la collection est aussi de faire se rencontrer un écrivain et un photographe, et d'établir un dialogue entre leurs créations.»
Bibliobs - 17-04-2013
Les rapports entre le texte et les images construisent un montage narratif plus complexe et intelligent, d'autant que les photographies sont accompagnées de légendes qui expliquent ce que nous voyons et, l'expliquant, perturbent le récit fictionnel, à la fois le prolongent et le renversent en donnant de ce que nous avons lu une tout autre version.
Mediapart – 17-03-2013
Des lions comme des danseuses
Arno Bertina
Editions La Contre Allée
Présentation de l'éditeur :
On avait beau jeu d’ affirmer qu’ elles avaient été achetées, car certains explorateurs ou certains représentants de l’ Etat français (…) avaient sans doute troqué ces œuvres contre peu d’ argent, ou des babioles, ou des menaces. Aucune transaction inattaquable, certainement. Certes il était possible d’ affirmer qu’ en les volant on les avait sauvées mais c’ était tout de même tordu.
En trouvant l’audace d’intenter une procédure contre le Musée du quai Branly, à Paris, le roi de Bangoulap – un village du pays bamiléké, dans l’Ouest du Cameroun –, ne pouvait pas deviner que c’était en fait l’Europe libérale et carnassière qu’il allait complètement déshabiller.
Arno Bertina inverse la vapeur avec un plaisir communicatif
Les pays africains réclament la gratuité du musée pour leur ressortissants arguant que les œuvres exposées leur appartiennent. Sans réponse, ils interpellent l’Union européenne qui finit par admettre la propriété africaine de ces œuvres à la surprise générale, bien qu’elles participent de l’identité européenne.
Cette première demande accordée fait effet tache d’huile car les Africains décident de ne pas s’arrêter là.
De la fiction à la science-fiction
On assiste au désenchantement de l’Union européenne se voyant obligée de céder à toutes les requêtes successives, qui aboutissent à la libre-circulation des ressortissants africains avec l’ouverture des frontières, où la notion de gratuité prime.
Revue de presse :
Explorant toutes les conséquences de son hypothèse de départ, Arno Bertina nous embarque dans une cascade de péripéties qui, de demandes en concessions, de menaces en remises en cause, sapent tout l’édifice qui unit nationalisme, impérialisme et sacralisation de la culture. Les « fo » camerounais ont pris au mot l’universalisme occidental pour passer de l’exigence de gratuité à sa généralisation, à l’accès pour tous les Africains, Amérindiens, Asiatiques aux musées européens, et jusqu’à l’organisation d’expositions d’art contemporain d’Europe et d’Amérique du Nord en Afrique. Si la modernité s’est nourrie de l’art « nègre », les peuples qui sont ses ancêtres doivent les admirer, chez eux, en masse et gratis.
Alain Nicolas – L'Humanité - 30-04-2015
Informations pratiques : Les livres sont disponibles à la librairie "LE PAIN DE 4 LIVRES" à YERRES - A la maison de la presse à BRUNOY - A la librairie "Plume & Gribouille" Centre commercial Talma à BRUNOY, sur place lors de la précédente soirée et le jour même. Rendez-vous au Café-restaurant "LE PORTALIS" - 21 bis, rue Dupont-Chaumont BRUNOY à 18h30. La soirée débute par un débat entre l'auteur(e) et les lecteurs, suivie de la dédicace et du verre de l'amitié, puis d'un dîner convivial en compagnie de l'auteur.
Tarifs : Débat, dédicace et verre de l'amitié : gratuit pour les adhérents - 2€ pour les non adhérents - Débat, dédicace, verre de l'amitié et dîner : 13,50€ pour les adhérents - 14,50€ pour les non adhérents - Pour le dîner inscription impérative avant le 5 octobre 2015 à : lemenhirbrunoy@yahoo.fr