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LE MENHIR - BRUNOY ECOLOGIE
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30 avril 2013

Enquête publique sur le SDRIF : prolongée jusqu'au 14 mai 2013

L’ANNEXE DU MUSÉUM NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE,
SITUÉE SUR NOTRE COMMUNE, EST EN DANGER ! 

Votre participation à l’enquête publique est importante !

3PhotosMnhnBrunoy 

 Historique
Sur le domaine de Monsieur, frère de Louis XVI, futur Louis XVIII, s’étendaient les Grandes Eaux de Brunoy dites « Petit Versailles », dont il subsiste encore des vestiges notables (dont bassins et socles de statues), assez bien conservés, dissimulés à la vue et peu connus du public.
Suite à la Révolution le domaine a été loti en grandes propriétés bourgeoises, dont il reste trois propriétés boisées : Le «Petit Château», Le «Grand Château» et «Clairefontaine».
Sous la présidence du Général de Gaulle, des moyens considérables ont été investis dans la recherche. C’est à cette époque là qu’a été installée à Brunoy l’annexe du Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Ces moyens n’ont jamais été revalorisés.

 Intérêts du Muséum
C’est avant tout le siège de la chaire d’écologie qui offre un cadre d’excellence aux chercheurs qui poursuivent, notamment, des travaux sur les zones humides de notre planète.

En outre, un élevage de lémuriens offre un terrain particulièrement riche pour faire des recherches sur le vieillissement.

Il faut aussi souligner l’intérêt écologique du boisement : « Le site recèle une richesse écologique considérable générée non seulement par une situation géomorphologique unique (versant des bords de l’Yerres correspondant à un niveau de résurgence de nombreuses sources alimentées par la forêt de Sénart) mais aussi par une gestion respectueuse de l’environnement menée de longue date par le Muséum (et par les anciens propriétaires). Le site propose une mosaïque de situations écologiques (forêt ancienne, prairie de fauche, zone humide) favorable au développement d’une forte biodiversité. Ce pôle de biodiversité s’inscrit à part entière dans la protection de la ripisylve (forêt bordant une rivière) du Val d’Yerres étant donné sa proximité. L’ensemble Val d’Yerres-domaine de Brunoy mériterait un statut de protection écologique beaucoup plus solide que le prévoit le PLU (cf. observation de  M. Betsch [1] - rapport d’enquête publique du 24 juillet 2007).

  La richesse faunistique et floristique de cet espace est également remarquable : présence de chouettes, de crapauds, d’orvets … 

 Sur la partie «Grand Château» et «Clairefontaine», il existe un réseau d’eau de sources exceptionnel, avec au moins 3 systèmes de bassins reliés les uns aux autres qui sont les vestiges des Grandes Eaux. 

 Celui qui se situe le plus en aval est malheureusement déconnecté du reste depuis 7 ans environ, suite à des dégradations (vandalisme) des tuyaux en plomb alimentant la rocaille sise juste au-dessus.

 mus_um_google_earth

Trame bleue, trame verte. Sur la vue aérienne ci-dessus nous constatons que la RD94 a séparé les terrains du Muséum de ceux des bords de l’Yerres, alors qu’autrefois ils formaient un seul massif. Toutefois, afin de préserver cette continuité écologique un souterrain permet à la faune de petite taille de migrer d’un terrain à l’autre.

Cet établissement occupe un vaste espace, quelques 11 ha constitué de 3 parcelles : le «Grand Château» (29 500m²), «Clairefontaine» (20 000m²) contigus, et le «Petit Château»  (57 600m²) séparé des deux autres parcelles par la rue du Petit Château. Au sud, les parcelles «Petit Château» et «Grand Château» sont bordées par la rue des Godeaux, au nord «Clairefontaine» donne sur l’avenue Pierre Prost où elle possède une grille monumentale à la ferronnerie d’un rare caractère. Le Muséum est propriétaire par legs de la parcelle «Petit Château» et affectataire des deux autres lots qui appartiennent à l’État. Ses installations se répartissent sur les parcelles «Petit Château» et «Grand Château» (p.101 du rapport d’enquête PLU DG).

 Les classements
 Le Conseil général de l’Essonne, en date du 12 juillet 1991, a classé le parc du « Petit Château » en Espace Naturel Sensible (ENS), ce qui a été rappelé par un courrier d’octobre 2006 au Maire de Brunoy, dans le cadre de l’élaboration du PLU.

Le Conseiller général de Brunoy, Édouard Fournier, a proposé au CG91, lors de sa délibération sur le SDRIF, au cours de l’été 2012 d’étendre le classement ENS à l’ensemble des parties boisées des trois parcelles : « …j’ai fait répertorier ces trois parcelles dans la liste des espaces naturels sensibles en milieu urbain du Département. Et j’ai fait inscrire leur préservation, ainsi que celles de la forêt de Sénart et de la zone humide de la Peupleraie, dans l’avis du Conseil général de l’Essonne sur la révision du SDRIF. ».

 Les menaces
Le Schéma Directeur Régional d’Île de France (SDRIF) de 1994, révisé en 2008, prévoyait que les terrains boisés du Muséum devaient être protégés et classés en zone non constructible. Ils étaient intégrés dans la « ceinture verte d’Île-de-France », projet régional ambitieux esquissé dans les années 1970 et régulièrement enrichi par l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU) et l’Agence Régionale des Espaces Verts (AEV) à la demande de la Région.

 Le Plan local d’urbanisme (PLU) de Brunoy adopté en 2007, respectait en grande partie cette inconstructibilité des parcs du Muséum. 

Ainsi, le PLU créait une zone UP4 pour le Muséum « Cet espace (qui) constitue un ensemble paysagé remarquable : deux châteaux et des dépendances subsistent ainsi qu’un parc arboré. Si les activités scientifiques du Muséum doivent être maintenues, certaines transformations s’avèrent nécessaires tout en mettant en valeur l’exceptionnelle qualité paysagère des terrains. Dans la parcelle du «Petit Château» sont définis deux surfaces de constructibilité de 6 518m² et 4 588m² (cf. plan). Dans «Clairefontaine» un polygone de constructibilité de 3 200m².Le reste des terrains est classé sans constructibilité ou à faible constructibilité soumise à condition. »

Lors de la commission d’urbanisme élargie du 15 février 2013, la ville a présenté l’évolution  du dossier. Le Muséum, qui a besoin de 2 000 à 3 000 m² de nouvelles installations à proximité de celles existantes, se replierait sur le «Petit Château», ce qui nécessiterait une dérogation au PLU. Le Muséum céderait les polygones de constructibilité pour la création de logements ou d’équipements pour financer son extension. La commune voudrait voir déplacer le polygone de constructibilité de «Clairefontaine» vers le «Grand Château».

Lors de la commission d’urbanisme élargie du 15 février 2013, la ville a présenté l’évolution  du dossier. Le Muséum, qui a besoin de 2 000 à 3 000 m² de nouvelles installations à proximité de celles existantes, se replierait sur le «Petit Château», ce qui nécessiterait une dérogation au PLU. Le Muséum céderait les polygones de constructibilité pour la création de logements ou d’équipements pour financer son extension. La commune voudrait voir déplacer le polygone de constructibilité de «Clairefontaine» vers le «Grand Château».

Le projet de SDRIF arrêté en octobre 2012 qui est soumis à enquête publique du 28 mars au 30 avril, vient bouleverser cette donne. La partie haute du «Grand Château» et «Clairefontaine» deviennent urbanisables et «Petit Château» et partie basse de «Grand Château» espace de loisirs

Il est donc indispensable de participer à l’enquête publique pour demander le maintien de ces espaces naturels particulièrement remarquables sous la protection établie par le SDRIF de 1994.

Si nous acceptons les principes d’une densification du bâti telle qu’elle est prévue au SDRIF 2013, et particulièrement la construction de logements sociaux, dont nous apprécions la très nette augmentation à Brunoy, nous exigeons que cela se fasse dans le respect des exigences environnementales, mais pas à n’importe quel prix. 

Après une étude approfondie des orientations réglementaires par Île-de-France-Environnement (IDFE), il convient de souligner que le SDRIF 2013 s’il permet des ouvertures à l’urbanisation il n’y contraint pas. Toutefois il convient de demeurer vigilant quant à ce que la préservation de ce site, selon les prescriptions du SDRIF 1994 – 2008, soit maintenue et sanctuarisée.

 L’Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP) qui a succédé à la ZPPAUP dans la Loi Grenelle 2, « … a pour vocation à être un outil complet, prenant en compte les intérêts culturels, architecturaux, urbains, paysagers, environnementaux, historiques, ou archéologiques d’un territoire. » Cet outil prescriptif renforce les dispositions du Plan Local d’Urbanisme (PLU).

En Essonne, seules Brunoy et Dourdan ont envisagé de se doter d’une AVAP. Pour Brunoy le diagnostic a été rendu en octobre 2012 et complété en février 2013, celui-ci a distingué comme élément majeur du volet éco-paysager les terrains du Muséum et dispense certaines recommandations : « Comment permettre une mise en valeur des continuités paysagères le long de l’Yerres… » ; « Préserver les arbres remarquables identifiés sur le site. » ; « Veiller à la qualité des restaurations, au respect de l’architecture traditionnelle » ; « Veiller au maintien des espaces de jardins, à la végétalisation des clôtures »

La remise en question du statut d’inconstructibilité des terrains du Muséum par le SDRIF, actuellement en enquête publique, reviendrait à les exclure de l’AVAP et à les vouer à moyen terme à une disparition programmée.

Lors de sa séance du 28 mars dernier, le conseil municipal de Brunoy, sur la proposition du Maire, Bruno Gallier, a voté à l’unanimité un vœu concernant ces parcelles : « Non à la modification du statut des parcelles du Muséum prévue au nouveau SDRIF »

PARTICIPEZ À L’ENQUÊTE PUBLIQUE

Informez-vous sur ce projet de SDRIF « Île de France 2030 » à la Mairie de Brunoy au service de l’urbanisme ou par Internet sur le site du Conseil Régional (www.iledefrance.fr).

Votre avis peut faire bouger les choses, apportez votre contribution à l’adresse suivante « déposer une observation sur le SDRIF » : http://www.enquetespubliques.iledefrance.fr/lenquete-publique-sur-le-sdrif

Ou sur les registres à votre disposition à la Mairie d’Evry, Place des droits de l'homme et du citoyen, 91000 Evry
Permanences des commissaires enquêteurs : Vendredi 05 avril, de 14H à 17H - Samedi 13 avril, de 9H à 11H 45 - Lundi 22 avril, de 9H à 12 H - Mardi 30 avril, de 14H à 17 H

 

[1] Jean-Marie Betsch (1939-2013), professeur émérite au MNHM


 

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Commentaires
F
Allez ! INFOS PRATIQUES (j'espère que les liens ci-dessous vont fonctionner, en bleu souligné actif scrogneugneu !)<br /> <br /> Participer à l'enquête en ligne sur le site du conseil régional :<br /> <br /> http://www.enquetes-publiques.com/registres?LECTURE=2038<br /> <br /> jusqu'au 14 mai.<br /> <br /> Carte :<br /> <br /> http://www.iau-idf.fr/fileadmin/user_upload/Enjeux/Sdrif/idf2030/6-Carte_de_destination_generale.pdf<br /> <br /> <br /> <br /> MA CONTRIB PERSO n° 1124 :<br /> <br /> <br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> La légende de la carte du projet de SDRIF datée d'Octobre 2012 consultable en ligne sur le site du coseil régional (cr) : <br /> <br /> http://www.iau-idf.fr/fileadmin/user_upload/Enjeux/Sdrif/idf2030/6-Carte_de_destination_generale.pdf<br /> <br /> a un sous-titre "préserver et valoriser" <br /> <br /> Il y figure bien une flèche double verte désignée : "Les continuités" (dont continuité écologique, et liaison verte). <br /> <br /> <br /> <br /> Cette "boite à outils" semble être sous-utilisée. En effet, il est surprenant que n'apparaissent pas, sur la carte, ces flèches de continuité écologique, constitutives de la ceinture verte de Paris, notamment au niveau de la basse vallée de l'Yerres et du Réveillon. Ce site apparemment méconnu du cr est pourtant classé au titre de la loi Paysages de 1930, et surtout relie le massif de Sénart et l'Arc Boisé.<br /> <br /> Au nord-est de la forêt de Sénart apparaît bien la jonction avec la vallée de l'Yerres (Boussy et Quincy, lieu dit Le Gord), et au sein du bois de la Grange (Yerres, Crosne, Limeil) aussi, mais rien entre les deux ! Alors pourquoi cette rupture ? La basse vallée de l'Yerres n'est-elle pas une continuité écologique ? Non, apparemment, c'est "Quartier à densifier à proximité d'une gare" (sauf au niveau de la base de loisirs et de la piscine, pour Brunoy). Que vaut une continuité réelle représentée en pointillé ? <br /> <br /> <br /> <br /> La légende de la carte dispose aussi de couleur bleue désignée "Les fleuves et les espaces en eau.".<br /> <br /> Mais ceux espaces en eau du parc de la chaire d'écologie du muséum national d'histoire naturelle (mnhn) à Brunoy n'apparaissent pas. Cette méconnaissance de l'existence des sources, bassins, étangs, non répertoriés, signifie-t-elle leur mise en buse et leur imperméabilisation programmée ? Ou un oubli ? Ce parc admirablement géré par des professeurs du cnrs, classé "espace naturel sensible boisé" par le conseil général, entre dans la zone "Espace urbanisé à optimiser" ! comme s'il l'était déjà ?<br /> <br /> <br /> <br /> Aussi, je suggère que soit amendée la carte du projet de SDRIF pour une photographie plus fine de l'existant, par l'ajout de flèche verte à double sens "Les continuités" au niveau de la rivière l'Yerres. <br /> <br /> Et d'ajouter du bleu "Le fleuve et les espaces en eau", et du vert "Les espaces boisés et les espaces naturels" au niveau du parc du mnhn de Brunoy, Il me plairait d'ajouter une flèche verte à double sens "Les continuités" entre le parc du mnhn et la rivière, celui-là, géré par des professeurs ès-écologie, étant une réserve de bio-diversité de plus haute importance, qui prend tout son sens par la continuité.<br /> <br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> <br /> François Monestier
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V
A l'heure où les associations sont invitées à donner leur avis sur le projet de loi biodiversité qui entre dans le cadre de la transition écologique.<br /> <br /> A l'heure où les régions doivent organiser leur territoire pour maintenir une continuité écologique (trame verte et bleue) et réfléchir aux actions à mener dans le cadre de la protection de la nature.<br /> <br /> A l'heure où se créé l'agence nationale pour la biodiversité...<br /> <br /> Voilà que l'on propose de déclasser le muséum (Espace Naturel Sensible) pour construire des immeubles et transformer une zone d'une grande richesse écologique en parc de loisir...<br /> <br /> Riveraine du muséum j'ai par ailleurs reçu un courrier de la SYAGE qui sensibilise les propriétaires à la désimperméabilisation des sols... D'un côté on incite les gens à débrancher les gouttières, à creuser des puisards et à enlever dalles et autres matériaux afin de réalimenter la nappe phréatique et... de l'autre on bétonne !!!<br /> <br /> Certes, construire des immeubles pour loger les gens est une nécessité, mais maintenir un cadre de vie agréable l'est tout autant. Combien de nos concitoyens aspirent-t-il au calme et à un peu de verdure après une journée de travail et des transports épuisants ? La région parisienne a-t-elle pour vocation de devenir une région invivable ?<br /> <br /> A force de déclasser, au gré du vent, tout ou partie des espaces protégés comme la forêt de Sénart (forêt de protection) et le muséum (ENS) que restera-t-il ? Du béton, des espaces naturels artificialisés et pauvres sur le plan de la biodiversité et une population de plus en plus désespérée.
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