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LE MENHIR - BRUNOY ECOLOGIE
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11 avril 2009

SOIRÉE LITTÉRAIRE DU 15 MAI : CLAIRE MARIN

HORS DE MOI
CLAIRE MARIN

marinCela aurait pu n’être que le journal d’une dérive, l’histoire de la catastrophe d’une maladie. Mais face à cette invasion intérieure, le récit reste distant et presque clinique. La réflexion abstraite menée sur la maladie qui touche la narratrice met à distance la souffrance comme pour mieux l’analyser. Le lecteur est pris par des bribes de récit, des anecdotes, l’inventaire des petites destructions quotidiennes et de la démolition à l’œuvre. Hors de moi dit la rage de la malade qui refuse de se soumettre à cette condition. Hors de moi, c’est un être transporté hors de soi par les attaques de la maladie, mû par la force de la colère, la révolte d’un corps soumis aux aléas de la douleur chronique.

Informations pratiques :
Les livres sont disponibles à la librairie "LE PAIN DE 4 LIVRES" à YERRES - A la maison de la presse à BRUNOY - A la librairie "Plume & Gribouille" Centre commercial Talma à BRUNOY
Rendez-vous au Café-restaurant "LE PORTALIS" - 21 bis, rue Dupont Chaumont BRUNOY à 18h30.
Entrée gratuite pour le débat et la dédicace.

Pour ceux qui désirent dîner : tarif réduit 12,50 euros/tarif plein 13,50 euros - inscription impérative avant le 11 mai à :
lemenhirbrunoy@yahoo.fr

Mon avis :

Presque tout est dit dans la présentation de l’éditeur.

Outre les affres d’une maladie grave, la narratrice décrit la douleur physique, mais aussi la souffrance de sentir ou de voir son corps changer, de ne plus le reconnaître.

La souffrance de distinguer dans le regard des autres, ces changements ; la souffrance due à la maladresse ou à l’incompréhension du personnel soignant ; la souffrance des nuits d’insomnie, de l’impossibilité de faire les gestes de la vie quotidienne, de la vie tout court, de réfléchir avant certaines attitudes auparavant spontanées ; la souffrance de se retirer progressivement du monde qui vous agresse, qui vous fatigue, qui ne comprend pas.

La distanciation prise par la narratrice pour raconter (ses) ces souffrances, aide le lecteur à prendre du recul, et empêche que le récit tombe dans la sensiblerie, le sordide ou le pathos : c’est aussi un constat.
Pour moi, il y a "avant" la lecture de cet ouvrage, et "après".

Après la lecture de ce petit livre, merveilleusement bien écrit, avec concision et précision, il me paraît impossible de ne pas changer son regard sur les personnes proches ou non, atteintes d'une maladie grave, et/ou subissant des traitements lourds ; impossible de ne pas changer son comportement, son approche relationnelle envers elles ; impossible de ne pas prendre en compte et de ne pas mieux comprendre leur colère, leur attente, leur impatience, leur questionnement.

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