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LE MENHIR - BRUNOY ECOLOGIE
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5 octobre 2006

L'ECHANGE NOUS CHANGE !

Soirée littéraire du 22 septembre 2006 : Vincent Borel - Pyromanes

« L’univers est un serpent obscur piqué d’étoiles…. Chu dans le ciel lorsque celui-ci lui est tombé sur la tête Guillaume ne quitte plus des yeux la blancheur du plafond. »

Il y a le style Vincent Borel, et il y a les personnages Vincent Borel, je dirai boreliens ! C’est la griffe de l’auteur, reconnaissable dès les premières lignes de son écriture.

De nouveau, l’échange proposé ce soir autour de l’auteur que nous recevons à Brunoy pour la troisième fois, ne peut laisser indifférent. L’évocation de la nature en révolte conduit à de plus graves réflexions. Ce livre : une fable ? Plutôt la volonté d’une mise en garde contre l’irrespect de l’homme vis à vis de la terre.

« Sur ce haut lieu et ceux qui s’y assembleront, il y aura chaque jour une nuée, chaque nuit un feu, une averse chaque matin et une récolte chaque soir. Un dais protègera le repas partagé, des feuillages feront ombre à la chaleur, des roches tièdes obstacle à la froidure. Et les cœurs chanteront la lumière baignant cette montagne par où parla la terre, le seul dieu »..

Je voudrais  cher auteur, vous exprimer ma reconnaissance au nom de tous les lecteurs présents  pour votre généreuse participation de ce soir et pour votre écriture. Et j’aimerais terminer en rapportant quelques lignes  d’un Extrait de « Le Pilon » de Paul Desalmand, sélectionné pour le salon du Premier roman de Draveil, 2006.

« Ce libraire d’occasion de la rue Duhesme, chez qui j’ai séjourné (c’est le livre qui parle) – le Stand du livre, au flanc de la Butte. Quand il lit, de préférence des romans, il a le sentiment que, des caractères alignés sortent d’innombrables petites mains, des petits bras, qui viennent l’agripper pour l’extraire du quotidien et l’absorber dans les problèmes de ses personnages au point de lui faire complètement oublier les siens.

Il s’étonne de la question qui lui est souvent posée : Est-ce que vous lisez ? Elle lui paraît dénuée de sens. Il a toujours vécu au milieu des livres, et de gens qui lisent, a toujours lu lui-même. Si bien qu’une personne lui demandant s’il lit lui paraît aussi saugrenue que celle qui dirait : Est-ce que vous respirez ?…Il ne lit pas les livres. Il les vit.

Radicalement différente de la lecture tricot, se situe cette lecture qui vous transforme, vous façonne, vous constitue, vous informe, dans le sens de donner forme, brise la banquise qui est en vous, parfois vous élève au-dessus de vous-même.

La lecture ressemble à l’amour. Vous êtes lourd, vous parcourez des pages en vous y intéressant sans vraiment vous y intéresser, en fait vous vous ennuyez, ce n’est pas le gros cafard, seulement une sorte de grisaille, monotonie, du rien sur du rien, et puis vous tombez sur une page qui provoque une commotion électrique, le coup de foudre version littéraire, vous reconnaissez dans cet écrivain un frère, vous vous dites que vous auriez bien aimé avoir écrit ces lignes, ou vous vous contentez d’admirer parce qu’il a exprimé ce que vous ressentez sans pouvoir le formuler, ou qu’il vous a découvert un aspect de vous-même, en tout cas, l’émotion est passée…Vous voilà prêt à bondir, en avant ! en avant ! les poumons se gonflent, tempête sur les neurones, la lecture vous a réveillé, tiré de l’apathie, a créé en vous des énergies insoupçonnées, réintroduit la vie. La lecture comme l’amour est la pierre à aiguiser de l’âme »

Danielle Galais.

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